Selon Cameroon Tribune dans son édition du vendredi 29 janvier 2021, trois individus ont été interpellés dans la capitale économique camerounaise dans cadre du démantèlement d’un réseau de trafic et de délivrance de faux certificats de tests négatifs au coronavirus.
Les faits remontent au 27 janvier 2021, lorsque la brigade de recherche de la Légion de gendarmerie du Littoral fera une décente aux alentours de l’hôpital Laquintinie, où opéraient les faussaires. Alors que ledit centre hospitalier constitue l’un des centres de traitement retenu par l’État du Cameroun pour accueillir des cas suspects ou confirmés de Covid-19, les présumés trafiquants s’y sont installés pour accomplir leur mission à des fins lucratives.
A en croire le quotidien à capitaux publics, les suspects établissaient et vendaient illégalement les faux certificats négatifs pour 10 000 à 60 000 FCFA, ainsi que de faux actes médicaux et de fausses notes de service. Les attestations frauduleuses étaient établies avec un appareil permettant de scanner de manière « quasi parfaite » ces documents. La direction de l’hôpital avait été saisie de l’existence de ce trafic et des soupçons de complicité en interne pesaient sur certains personnels de l’établissement hospitalier. Mais le directeur, Pr Noël Emmanuel Essomba, affirme qu’il n’en est rien.
Ce trafic profitait notamment de l’obligation pour les voyageurs de présenter à l’embarquement les résultats d’un test négatif à la Covid-19 datant de moins de trois jours à la date prévue du vol. Les autorités sanitaires indiquent que seuls les hôpitaux et les centres de dépistage mis en place dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 sont autorisés à effectuer les tests et à délivrer les résultats aux populations.
Elles rappellent également que le dépistage est « gratuit » dans les sites de prélèvements habilités à réaliser les tests contre le coronavirus. Au 28 janvier, le Cameroun enregistrait officiellement 30 313 cas confirmés, dont 28 606 rémissions et 475 décès.