L’arrestation de cette camerounaise fait grand bruit sur les réseaux sociaux depuis ce dimanche 28 octobre 2018 qu’elle est détenue à la Direction Régionale de la Police Judiciaire à Yaoundé.
Grace Baleba, militante du CPP et membre de Stand-up Cameroun s’est rendu à la DRPJ (Délégation Régionale de la Police Judiciaire) de Yaoundé afin d’y apporter le réconfort et l’assistance aux résistants pacifiques du »NON AU HOLDUP » ayant fait l’objet d’arrestations hier à la cathédrale notre dame de Yaoundé comme l’indique Olivier Bibou Nissack, Porte-parole du MRC sur sa page Facebook. Elle va être arrêtée sans concession, et accusée de » Manifestation illégale » avant d’être jetée dans les cellules de la DPRJ.
Jusqu’au moment où nous mettons l’article en ligne, cette compatriote n’est pas encore libre. La Présidente du Cameroon Poeple’s Party (CPP) est très en colère avec l’arrestation sans motif de Grace Baleba, ainsi que les autres militants du MRC gardés en lieu secret par la police.
Selon Kah Walla, la police n’a pas permis à la détenue de s’entretenir avec ses Avocats. « Nouvelles de la DRPJ à Yaoundé sont inquiétantes. La Police n’a pas permis aux avocats de voir les détenus. Aucune explication sur pourquoi Grace Baleba qui n’était pas présente à la manifestation et qui est juste venue donner de l’eau à ses amis a été interpellée », écrit-elle sur son compte twitter ce lundi 29 octobre 2018.
Cette de procéder des autorités camerounaises selon elle est illégal et voyeuriste. « L’état du Cameroun est dans l’illégalité totale! Selon la loi camerounaise toute personne arrêtée à immédiatement droit à 1 conseil. 24h après arrestations, ceux-ci n’ont pas accès à leurs avocats! Le régime Biya fait du Cameroun un Etat Voyou! », Ajoute-t-elle.
« Par ailleurs les militants du MRC ont été dispatchés dans diverses lieux de détentions sans qu’on ne sache exactement où…. Les avocats n’ont depuis ce matin eu accès à aucun des détenus, impossible pour eux de rencontrer le commissaire en charge de l’affaire….la barbarie de la démocratie camerounaise », indique Mathieu Youbi.