Inge Ceulemans, une hôtesse de l’air de Brussels Airlines âgée de 55 ans, est décédée la semaine dernière des suites de la malaria, après avoir été probablement piquée par un moustique lors d’un vol au Cameroun. C’est le premier décès dû à cette maladie au sein de la compagnie aérienne belge.
Le quotidien Het Laatste nieuws, qui révèle l’information, a recueilli le témoignage d’une proche de l’hôtesse. « Inge venait de revenir de Yaoundé (capitale du Cameroun) après avoir été retardée sur place. Elle s’est sentie très fatiguée et avait mal au dos. Ensuite, elle s’est rendue à Kinshasa. Vendredi (12 février), elle s’est rendue chez son médecin. Elle avait un peu de fièvre. Le diagnostic ? Les symptômes de la grippe… Le soir, elle a encore assisté à un spectacle de sa fille. Dimanche, elle s’est sentie mieux, mais lundi soir, son état s’est aggravé. Du coup, elle est retournée chez le médecin, qui a procédé à un examen sanguin. »
« Sous le choc »
Hospitalisée d’urgence à Anvers, l’hôtesse succombait trois jours après, le 17 février, à une forme extrêmement agressive de malaria cérébrale. La compagnie Brussels Airlines s’est dite « sous le choc ». « Il n’existe aucun vaccin contre la malaria, rappelle le porte-parole Wencke Lemmes-Pireaux. Le traitement préventif est lourd et a des effets néfastes pour la santé des personnes se rendant régulièrement dans des zones à risques. » Les premiers symptômes de la malaria ressemblent à ceux d’une simple grippe, ce qui complique le diagnostic.
Chaque année, Brussels Airlines, qui a de nombreux vols vers l’Afrique où sévit le parasite, recense deux à trois employés touchés par la malaria. Mais c’est la première fois que celui-ci a des conséquences tragiques. Les cas de malaria mortels restent rares parmi les équipages des compagnies aériennes. En juin dernier, une hôtesse de Turkish Airlines décédait dans des circonstances semblables après un vol à Lagos au Nigéria.