En plus du Nigéria, cette nouvelle souche du virus à couronne a également été détectée au Royaume-Uni, en France, au Canada, voire en Afrique du Sud. Une information qui a permis au ministre de la Santé publique camerounais d’exprimer ses inquiétudes le 28 décembre 2020, à l’ouverture d’une série de réunions relatives à l’évaluation de la riposte gouvernementale contre la Covid-19.
« C’est une menace pour nous également parce qu’au regard de la porosité de nos frontières, avec le Nigeria notamment, si rien n’est fait rapidement de l’autre côté pour pouvoir circonscrire les dégâts, on pourrait avoir cette nouvelle souche du virus chez nous », a alerté le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la transmission de cette nouvelle variante, connue sous le nom de « 501.V2 », est plus contagieuse que les autres. Toutefois, « rien ne prouve jusqu’à présent qu’elle soit plus susceptible de provoquer une maladie grave ou la mort », note le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Les autorités camerounaises ne veulent prendre aucun risque, en ce au moment où le pays s’apprête à accueillir le Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
Selon le Minsanté, la sixième phase opérationnelle de la riposte, qui débute le 5 janvier prochain, permettra notamment de renforcer la recherche autour de l’évolution de la Covid-19. L’objectif étant toujours d’endiguer la propagation du virus et d’améliorer la prise en charge des patients. Le pays compte officiellement 26 277 cas confirmés, dont 24 892 personnes guéries et 446 décès à la date du 24 décembre.