Le fervent militant de l’Union des populations du Cameroun (UPC) a déposé une plainte contre le président de la République, Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, pour violation de la Constitution.
Woungly Massaga a déposé, mercredi 27 janvier 2016 une plainte à la Cour suprême du Cameroun contre le Président Paul Biya pour violation de l’article 66 de la Constitution relatif à la déclaration des biens. Dans sa plainte dont le quotidien Le Jour révèle le contenu dans son édition en kiosque ce jeudi 28 janvier 2016, Woungly Massaga écrit: «j’ai l’insigne honneur de venir auprès de votre haute juridiction porter plainte contre Paul Biya, président de la République du Cameroun, pour violation aggravée et délibérée depuis 20 ans de la Constitution de notre pays, notamment de son article 66 relatif à la déclaration des biens du président de la République et ceux d’autres gestionnaires de la fortune publique».
«A travers mes avocats, je voudrais respectueusement vous demander, messieurs les juges de la Cour suprême, de bien vouloir constater solennellement cette violation de la Constitution de notoriété publique. C’est pourquoi je vous demande comme plaignant d’infliger une sanction d’un an de prison ferme à M. Paul Biya par année de violation de la Constitution soit au total 20 ans d’emprisonnement ferme avec saisie de tous ses biens et de ceux de ses ayants-droit», poursuit-il.
En préparation à cette plainte, Woungly Massaga avait sollicité l’assistance de deux anciens bâtonniers, apprend-on. Il avait porté son choix sur Me Bernard Muna et Me Black Yondo, auxquels il avait adressé en novembre 2015 une correspondance expliquant que leurs compétences sont nationalement et internationalement reconnues, et que pouvoir pouvait difficilement les intimider ou les corrompre. L’auteur de la plainte contre le président de la République a expliqué que ces ténors du Barreau n’ont pas accepté de l’assister. «Ils m’ont fait comprendre que cette affaire n’aboutira pas. Mais je suis prêt à affronter le président de la République devant la barre», a-t-il souligné dans les colonnes du journal.