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Une quarantaine d’élèves interpelées en possession de drogue et d’armes blanches à Yaoundé

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Plus de 40 élèves issus du lycée bilingue de Nkol-Eton et des lycées techniques Charles Atangana et de Nsam, âgés entre 13 et 14 ans ont été déférés au Tribunal de première instance de Yaoundé le 25 février 2021, renseigne le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune dans sa publication du mardi 2 mars 2021.


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Image d’illustration (c) Droits réservés

En effet, lors d’une descente inopinée dans ces établissements scolaires le 23 février sur instruction du sous-préfet de Yaoundé 1er, rapporte Cameroon Tribune, les gendarmes ont trouvé des stupéfiants dont le chanvre indien et le cannabis, et des armes blanches (machettes, couteaux, lames de rasoir, etc.) sur des élèves.

Ces derniers ont été interpelés et embarqués après décharge des parents au regard de leur statut de mineur. « Pour les jeunes qui ont été interpelés et pris en flagrant délit, j’ai instruit l’enquête et le déferrement. (…) Certains seront traduits devant les tribunaux et iront en prison. J’ai rendu compte au préfet. Ces condamnations serviront d’exemple pour dissuader les autres », affirme le sous-préfet, Harouna Nyandji Mgbatou à l’initiative de cette opération.

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« Le phénomène a pris des proportions inquiétantes, alors il faut frapper. Avant mon arrivée, mon prédécesseur avait suffisamment sensibilisé. Il y a un temps pour la diplomatie et un autre pour l’action (…) J’ai prévenu les élèves, ils sont avertis. Ceux que nous allons prendre seront traités avec rigueur », confie l’autorité administrative, qui soutient qu’il est désormais temps de passer à la sanction face à la répétition des actes de violence et d’incivisme dans les établissements scolaires.

Des écoles du Cameroun ont connu ces dernières périodes une hausse des actes de criminalité. Le 29 mars 2019, un élève de 17 ans a succombé à ses blessures après avoir été poignardé par un de ses anciens camarades du lycée bilingue de Deïdo, à Douala. Le 13 janvier 2020, un enseignant de 26 ans a été mortellement poignardé par un de ses élèves au lycée de Nkolbisson à Yaoundé. Des drames qui ont choqué la communauté éducative et les populations.

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A la suite du décès de cet enseignant, la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Pauline Nalova Lyonga, avait notamment recommandé l’installation de caméras de vidéosurveillance dans les écoles afin de lutter contre l’insécurité galopante dans les lycées et collèges.

La Minesec a par ailleurs tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que le gouvernement travaille, en collaboration avec les associations de parents d’élèves et des syndicats d’enseignants, pour endiguer le phénomène.


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