Une quarantaine de membres présumés de la secte terroriste Boko Haram ont été arrêtés sur le sol camerounais et actuellement détenus à Maroua dans l’Extrême-nord du pays, apprend-on de sources sécuritaires.
Des sources proches de l’enquête révèlent que ces présumés membres de Boko Haram ont été arrêtés au cours d’opérations menées pendant le week-end par les forces de défense et de sécurité.
Les services du gouverneur de la région de l’Extrême-nord qui ont confirmé ces informations ont précisé que les suspects ont été « interpellés pendant un contrôle inopiné dans la nuit de samedi et de dimanche dans le cadre d’une vaste opération de contrôle ».
Des opérations qui auraient permis aux forces de sécurité de « mettre la main sur des documents compromettants et d’autres accessoires faisant l’apologie du terrorisme », a-t-on indiqué.
L’interrogation en cours des personnes interpellées devrait permettre d’avoir une idée plus précise sur des liens que celles-ci entretiennent avec le mouvement terroriste.
Pour les autorités camerounaises, « l’expérience montre qu’à chaque fois que des opérations d’envergure et de manière inopinée sont lancées pour traquer des terroristes, cela permet toujours de mettre la main sur certains éléments qui constituent parfois la cellule dormante du terrorisme ».
Depuis cinq ans, la région de l’Extrême-nord du Cameroun frontalière avec le Nigeria fait l’objet d’attaques de la secte terroriste Boko Haram, dont des atrocités et des attaques suicides ont déjà provoqué la mort de près de deux milliers de personnes.
Le déploiement en 2015 de la Force multinationale mixte (FMM) constituée des armées du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad avec le soutien de la communauté internationale a permis de réduire les capacités militaires de Boko Haram sans pourtant empêcher sa capacité de nuisance.
Au-delà des incursions, des vols de bétail, l’incendie des habitations et des enlèvements, des attaques kamikazes continuent de mettre à mal la quiétude des riverains, provoquant un afflux des réfugiés et des milliers de déplacés internes.