L’objectif est de rehausser la valeur du cacao local sur le marché national et de soutenir les cultivateurs dans l’amélioration de la valeur ajoutée de leurs produits. Une étude de faisabilité a été présentée au maire par des spécialistes de Terre Atlantique et du Collège régional d’agriculture (CRA) le 21 novembre, mettant en avant les plans pour l’usine qui devrait coûter environ 160 millions de FCFA et dont la construction est prévue pour 2024.
Yves Mbongo, le celcom de la commune, a déclaré que ce projet est « l’aboutissement d’une longue démarche de la Communauté urbaine d’Ebolowa dénommé Territoire de Commerce Équitable (TRC) depuis 2015 ». Ebolowa, reconnue comme un « territoire de commerce équitable », s’est engagée à promouvoir le cacao de Mvilla et à aider les producteurs à augmenter la valeur de leurs produits. La commune a rejoint un réseau coopératif engagé dans le commerce équitable, et le financement proviendra d’une collaboration entre la ville de Brugge, capitale mondiale du chocolat en Belgique, et Ebolowa. Yves Mbongo a partagé que « Ces derniers étaient à la recherche d’une fève aux arômes particuliers que l’on retrouve dans le cacao du Sud Cameroun. Ainsi des contacts se sont noués entre nos deux villes ». Il a ajouté que pour établir ce partenariat, ils se sont engagés à « respecter toute la chaîne de valeurs promulguée par la démarche équitable à savoir : ne pas faire sécher le cacao sur du goudron afin d’éviter une possible contamination des fèves par des produits nocifs, ne pas utiliser les enfants ou encore les femmes pour traiter le cacao… ».
Des emplois à pourvoir
L’usine devrait non seulement créer de l’emploi mais aussi permettre l’exportation de produits dérivés du cacao comme le beurre, la poudre et la pâte à tartiner. De plus, elle transformera divers produits locaux provenant du CRA. Yves Mbongo a souligné qu’ « il faut noter que ces dérivées de cacao payent nettement mieux que l’exportation des fèves. Notre collaboration avec le collège régional d’agriculture comme institution technique permettra d’exploiter de manière technique leur ressource. Il sera aussi question d’employer ces jeunes qui sortent de l’école afin de vulgariser la main d’œuvre camerounaise ». Cette initiative vise à valoriser les ressources locales et à renforcer la main-d’œuvre qualifiée dans la région.