Selon les déclarations de Cabral Libii, cette privation de salaire n’a fait l’objet d’aucune mise en demeure préalable, une procédure qu’il considère comme irrégulière dans l’administration publique. « J’ai été privé de salaire à l’université de Yaoundé 2. Ça a duré pratiquement 15 mois, jusqu’à ce que je sois élu député. Je ne me suis jamais plaint. Je n’avais même pas eu de mise en demeure parce que pour arriver à la suspension de salaire dans une administration publique, il y a une procédure […] », a-t-il déclaré lors de l’émission.
« Je suis resté silencieux »
Cabral Libii a expliqué qu’il avait choisi de ne pas médiatiser cette situation, l’attribuant à ses ambitions politiques et à sa volonté de ne pas décourager les jeunes fonctionnaires qui le soutenaient. « Lorsque c’est arrivé, j’ai mis ça sous le compte de mes ambitions politiques. En même temps, je dirigeais une dynamique de jeunes et je ne voulais absolument pas que ça se propage de peur que les jeunes fonctionnaires qui me suivaient prennent peur. Donc je suis resté silencieux, je n’en ai vraiment jamais fait cas. J’ai subi en silence comme ça jusqu’à ce que je sois élu député », a-t-il ajouté.
Les soutiens de la diaspora
Il a également révélé avoir reçu un soutien financier de la part de quatre Camerounais de la diaspora, qui lui ont versé l’équivalent de quatre fois son salaire universitaire pendant cette période. « Mais je me fais aider, une fois que certaines personnes ont appris que je n’avais pas de salaire. D’ailleurs je crois 3 ou 4 personnes dans la diaspora m’ont dit ce n’est st pas ce salaire qui va vous empêcher de continuer le travail que vous avez entamé… Et ils ont décidé de me donner fois 4, ce dont j’étais privé à l’université. 4 Camerounais de la diaspora ont pris sur eux de me donner 1 million, jusqu’à ce que je sois élu député », a-t-il précisé.