Un marchand de sable est arrivé sur le toit du monde où il a hissé le Cameroun tout entier. Et les faiseurs de peine surdiplômés qui nous dirigent n’ont pas cru devoir se mouvoir, se bouger pour lui rendre l’hommage et la reconnaissance qu’il mérite. Un fils de quidam a amplifié l’aura diplomatique du Cameroun comme très peu, sinon rare avant lui. Et les complexés que Biya a placé sur nos têtes l’ont transformé en orphelin dans son propre pays. Juste par ce que la gloire du Cameroun n’est pas la gloire de ceux qui nous dirigent.
Un acquis de rayonnement du Pays pour des décennies!
Par son combat très médiatisé du 28 octobre dernier contre Tyson Fury le britannique, Francis X. Ngannou a fait ce que, de notre petite mémoire, aucun ou rares sportifs portant la nationalité Camerounaise, n’ont fait, de toute l’histoire du pays, à part le sport collectif qu’est le football.
Qui n’a pas veillé jusque tard, au Cameroun, en Afrique et dans le monde, pour regarder ce match de boxe? Qui n’était pas informé de l’imminence de ce combat? Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le regarder, combien ne se sont pas empressés aux premières lueurs de la matinée pour s’enquérir du résultat ? Combien n’ont pas été indignés du verdict de cette rencontre?
Il a tout donné pour son pays !
Ce qui rend sa contribution unique pour le Pays de Tous nos Ancêtres, c’est que non seulement il est un self-made-man qui n’a pas été soutenu par son pays en aucune façon, mais surtout qui n’a rien demandé à son Pays pour le hisser encore plus au sommet de deux(2) arts (UFC/MMA) et des nations célèbres du Monde. Par ce seul combat surmédiatisé, Monsieur Ngannou a aidé au rayonnement du Cameroun pour une bonne décennie.
Il a mis le Monde d’accord !
En plein pays de nombreux interdits, l’Arabie Saoudite, il a réuni la crème sportive du Globe. Il a mis tout le monde d’accord. Et bien avant, la seule campagne médiatique faite autour de son combat, qui a d’ailleurs abouti à une exposition jamais faite de la statue (la sienne) d’un » nègre » en plein Coeur de Londres, a poussé encore plus loin l’imagerie et la présence psychologico-diplomatiques, ainsi que le respect et la considération du Monde pour les 475 442 km2 que nous occupons tous.
Ngannou a dilué le karma sur le Peuple !
Comme l’affaire des fils du Cameroun n’est jamais simple, sa victoire volée est encore venue amplifier et agrandir le nom du Cameroun aux oreilles et aux yeux du Monde. Rien que par l’effet de l’indignation que le résultat de ce combat a suscité, BIYA et ses protégés peuvent passer dix(10) années sans sortir du Pays, que le Cameroun sera toujours plus que présent dans les esprits des peuples du Monde. D’ailleurs quand ils sortent du Pays, c’est pour aller cacher l’argent pris dans le Trésor Public ou pour payer le pressing de leurs garde-robes et régler les factures de leurs nouvelles acquisitions immobilières et mobilières. Avec l’exploit de Monsieur Francis X. Ngannou, l’image du Cameroun comme un pays dirigé par des karmatiques, a été rabotée en profondeur.
Retour en raseur de murs!
Mais à son retour, quel a été son accueil? Quel a été son sort? Il est arrivé en raseur de murs, dans un aéroport désert. Il est arrivé comme un orphelin dans une maison où son père et ses grands frères ont choisi de rester jouer au songho en attendant qu’il montre son nez dans la cours familiale. Aucune autorité administrative, aucun ministre, aucun représentant de la boxe.
Aucun merci!
Pire, aucune félicitation, aucune lettre de remerciement pour cette contribution à l’aura du Cameroun, aucun souhait de bienvenue. Peut-être que cela viendra. Pour le moment rien.
Que célèbre-t-on finalement dans ce pays?
On serait donc en droit de se poser beaucoup de questions. Le Cameroun mérite-t-il ces dirigeants ? Ces dirigeants méritent-ils le Cameroun? Finalement que célèbre-t-on dans ce pays ? L’excellence ou la médiocrité ? Le patriotisme ou l’extravertissement? L’exemplarité ou l’abjection? Le talent ou le bricolage? La prouesse ou la tricherie?
La gloire du Cameroun n’est pas leur gloire!
Au sort qui a été réservé à Monsieur Francis X. Ngannou, l’on a compris que la gloire du Cameroun n’est pas la gloire des faiseurs de peine qui dirigent ce pays. Ils ne se mobilisent que quand leur gloire est à la clé. Ils ne s’impliquent que lorsque leur luxure et leur lubricité sont en danger. Ils ne se lèvent que pour célébrer ceux qui acceptent de leur donner en contrepartie un morceau de leur lumière.
Honneurs interdits pour un creuseur de sable!
Qui sortira pour accueillir un marchand de sable? Fut-il champion de quoi que ce soit ? Qui mobilisera les moyens de l’État pour rendre hommage à Monsieur muscle ? Qui plus est, n’a de mérite que parce qu’il tend ses poings? Parce qu’il » tape » le gens pour vivre?
Des dirigeants diplômés inutiles!
Voilà donc le tableau des faiseurs de malheur qui nous dirigent. Des complexés et des méchants notoires. Des diplômés inutiles. Ils n’apportent que des pleurs et des malheurs au Peuple, mais restent tout aussi incapables de capter des rayons de soleil pour la Nation. Tout pour eux, rien pour le Cameroun. Si ce n’est pour eux, c’est pour personne. Si ce n’est pour leur descendance, mieux personne n’en profite.
Des faiseurs de malheur sans discernement !
Voilà donc le genre et la marque de faiseurs de malheur qui dirigent le Cameroun. Voilà donc les fabricants de stress qui nous gouvernent. Voilà donc des dirigeants universitairement surdiplômés dont le parcours ne leur a pas enseigné que le seul et l’unique diplôme valable et utile dans une société, est le savoir-faire, la maitrise d’un art dans un domaine. Comment peut-on inspirer respect et confiance comme ministre-Docteur, ministre-Professeur, ministre-agrégé, si nos diplômes ne nous ont pas appris à discerner, à distinguer, à discriminer ce qui est bien ou utile pour le pays, de ce qui ne l’est pas?
Profiter du sport et détester les sportifs!
Voilà donc un pays où ceux qui dirigent le sport vouent une détestation visible aux sportifs et à leur bien-être. Voilà donc un pays où on a un ministre de la recherche scientifique qui n’a jamais rien cherché ni trouvé. Voilà donc un pays où le ministre de la Jeunesse n’est pas jeune mais se gave des ressources destinées à la jeunesse. Voilà donc… voilà donc!
Aimer le Cameroun est au-dessus de leurs forces!
Les Camerounais ne demandent plus à Biya de choisir les plus méritants pour diriger avec lui, ils savent qu’il n’en veut pas. Ils savent que cela est au-dessus de ses forces et de sa volonté. Ce qu’ils lui demandent, c’est de choisir ceux qui ont l’amour du Pays pour l’accompagner. Même s’il est vrai que l’Amour du pays est un sentiment qui ne peut exister et habiter qu’un esprit positif. Une espèce dirigeante médiocre peut-elle être habitée par une once d’ampathie pour les autres?
L’ampathie est le carburant de l’altérité.
Le Cameroun est dirigé par des nombrilistes, des égoïstes. L’égoïste ne connait pas » l’autre ». Le médiocre redoute toujours l’autre. Et dans cet état d’esprit, tout dirigeant devient inutile pour ceux qu’il est censé servir; pour son pays dont il est censé flairer et capturer le meilleur. Et pour capturer le bonheur et le meilleur pour son Peuple, il faut être un être rempli d’ampathie. Cette ampathie, ils ne l’ont pas. Ils n’en veulent même pas. Et pourtant, l’ampathie est le carburant de l’altérité.
Les aînés n’aiment pas le Soleil !
Vivement donc que la Jeunesse Camerounaise toute entière se réveille. Les signes nous parlent. Les aînés détestent le soleil, parce qu’il brille pour TOUS . Les aînés n’aiment que la pénombre de la lune, parce qu’elle leur permet de jeter leurs ombres géantes sur les plus faibles. Il n’y a pas de bonheur sans eux ni en dehors d’eux . Il n’y a d’honneur et de dignité que ceux que eux ils confèrent. Nul ne peut arriver au soleil sans passer par eux.
Hissons-nous au-dessus des ombres qui nous gouvernent
Monsieur Francis X. Ngannou est donc cet exemple de résilience pour la Jeunesse Camerounaise et Africaine toute entière. Cette Jeunesse qui nous fait comprendre qu’en portant notre pays et notre continent dans nos cœurs, nous pouvons nous hisser au-dessus des ombres qui nous gouvernent. Nous pouvons arriver au Changement. Pas plus. Pas moins.
Par Bessala Valère Bertrand
Guide de JOUVENCE