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Vallée du Ntem : Boris Bertolt dévoile les dessous de la guerre entre les élites qui se cache derrière le litige foncier

Ntem Abimtee

Le ministre des Domaines du Cadastre et des Affaires foncières a suspendu le contrat de bail accordé à l’entreprise Neo industry pour exploiter les terres de la Vallée Ntem à des fins agricoles. Cependant, l’affaire n’a pas fini de faire jaser. Dans une enquête publiée par le journaliste et activiste Boris Bertolt il y a quelques jours sur Facebook, une guerre froide est livrée entre certaines élites de ce département.

Ntem Abimtee
Les élites se déchirent (c) Droits réservés

Alors que cette nébuleuse affaire de concession foncière de plus de 66 000 hectares de terrain dans la Vallée du Ntem au profit de deux entreprises agricoles nationales est loin d’avoir livré tous ses secrets, la guerre entre élites de ce département fait de plus en plus rage et ce dans un contexte où l’on subodore l’entrée probable d’un fils de ce département dans le prochain gouvernement que le «Nnom ngui’» pourrait sortir du chapeau à tout moment.

Deux camps s’affrontent

Celui dirigé par Urbain Noël Ebang Mve associé on ne sait par quel miracle dans cette « nuit des longs couteaux » aux deux sénateurs Samuel Obam Assam et Maitre Xavier Menye avec comme autres alliés Emmanuel MVE, Janvier Essimengana et Ndong Toung Antoine. Il s’agit de trois retraités de l’administration qui tiennent absolument à avoir leur part dans la prochaine redistribution des rentes politiques par le NNOM NGUI.

La détermination de ce groupe d’élites dont le capitaine urbain Noël Ebang Mve, actuel SG du ministère des travaux publics et bien connu dans les intrigues fratricides n’a d’égal que la grandeur des intérêts et des parts que ce groupuscule a dans les 2 sociétés Neo industry et PAC.

Selon des sources bien introduites, ceux sont ces derniers connus pour leur appétence en matière de richesse foncière qui auraient attiré le pauvre PDG de Neo industry dans ce piège d’une Constitution de réserves foncières au profit de l’Etat qui vont curieusement être rétrocédées par concession à des entreprises privées de droit camerounais.

A la manœuvre également Ndong Mve Etienne Éric, dit le « Coach ». Ce personnage dont le CV est vide comme une feuille blanche est le petit frère de l’actuel Secrétaire général du ministre des Travaux publics. Il n’est pas une élite du département des 3 frontières qui n’ait eu à subir le coup de pinceau noir de cet obscur personnage.

Conseiller d’orientation pas du tout brillant et précédemment en service au Minesec, il s’est fait recruter par Jacques Fame Ndongo dont il fut le garçon de course au service financier de la faculté des sciences de l’Université de Yaoundé il y’a une vingtaine d’années avant d’être parachuter par son frère aîné à la direction générale du Budget alors que son frère officiait comme SG de ce ministère.

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Pour ceux qui connaissent ce personnage, intimement appelé  »Coach », il semble être le mauvais génie de son frère aîné. Il jure dans toute la Vallée qu’il fera de son frère le futur Ministre de ce département unique dans le pays organisateur à être sevré d’un membre du gouvernement depuis 10 ans. Date du départ précipité d’Emmanuel Edou de la DGSN.

Le principal atout de son frère aîné selon « Coach » est qu’il est soutenu par l’élite du Dja et Lobo proche du Chef de l’ETAT et de Ferdinand Ngoh Ngoh le faiseur de Rois. Les murs et armoires du Bureau de « Coach » sont tapissés de photos de son frère aîné et lui en compagnie de Louis Paul Motaze, Akame Mfoumou, Michel Mevaa Meboutou, Pierre Meba etc. tous frères du Chef de l’État sans doute pour des raisons de trafics d’influence auprès des personnes naïves car Ebang Mve Noël urbain est désormais le doyen des SG des ministères et dont le nom revient en vain dans listes des prétendus gouvernements qui circulent dans les journaux depuis plus de 20 ans.

Les mauvaises langues attribuent à ce retraité d’avoir acheté ses titres universitaires de Docteur et maintenant de professeur auprès de Jacques Fame Ndongo sur les conseils de son jeune frère, histoire de prolonger son espérance de vie au sein de l’administration et espérer ainsi de se voir un jour Ministre de la vallée du Ntem.

En face il y a le groupe conduit par l’ancien patron de la police Emmanuel Edou qui tient toujours à rester le leader et dont Ebang Mve est par ailleurs le cousin Germain. Ce dernier est soutenu par l’honorable et activiste député actuel Germain Mengue, le professeur Rene Joly Assako le très sulfureux vice- recteur a l’Université de Douala assoiffé de se voir attribuer enfin attribuer la responsabilité d’une université, Bikoro antoine qui espère toujours d’être nommé selon ses proches à la SNH, Bikoro parfait qui ronge ses freins depuis plus de 20 ans à la primature comme chargé de Mission, et EDOU Cyrill l’actuel DGB en embuscade et à qui l’on prête des ambitions de vouloir être lui aussi Ministre.

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Il n’est de secret pour personne que ce dernier groupe a le soutien l’ensemble des chefs traditionnels de la vallée du Ntem conduit par Sa Majesté Messa petit Albert qui ont promis de bannir Ebang Mve et sa bande en organisant très prochainement un rite pour lancer un sortilège à ces derniers pour avoir trahis selon eux la cause de la tribu Ntoumou-Mvae face à l’envahisseur Bamileke. Certaines langues confient qu’ils bénéficient également du soutien de Jacques Fame Ndongo patron politique du RDPC dans le Sud et très connu pour son sentiment anti – Bamileke.

Et quid d’emmanuel NEOSSI ?

Le péché du PDG de Neo industry dans cette malheureuse affaire c’est sans doute de n’avoir pas su que la Vallée du Ntem comme toutes circonscriptions politiques acquises à la cause du Rdpc était un vrai panier à crabe.

Qu’est-il allé chercher dans ce chaudron de la politique dans la Région du Sud qui depuis Jean Assoumou, Menye Me Mve Phillipe, Ondo Ndong Emmanuel Gérard, Emmanuel Mbiam a toujours fait été un endroit à problèmes.

Certes c’est un homme d’affaires. Dans son projet industriel, la Vallée du Ntem constitue un endroit privilégié pour l’extension de la culture du cacao. Sans aucun doute au nom du Business difficile de reculer face à de telles perspectives de gain.

Mais aussi et il faut le dire l’appât du gain de ceux qui l’y ont entraîné et qui lui aurait extorqué à ce jour plus de 500 millions de francs. Lui promettant d’associer les chefs et les populations à son projet. Ce qui visiblement n’a pas été le cas. D’ailleurs ce digne fils de l’Ouest n’est-il pas partenaire d’affaires avec ces fils de la Vallée du Ntem !

Le dossier est désormais sur la table de Paul Biya qui devra trancher entre les deux camps.


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