Nicolas Maduro a été officiellement proclamé président du Venezuela ce lundi 29 juillet 2024. Une issue électorale qui a déclenché des manifestations de masse à Caracas. Des milliers de citoyens ont pris d’assaut les rues en réponse à la réélection contestée du président, tandis que la communauté internationale exige une révision complète du scrutin.
Malgré les revendications de victoire de l’opposition, Maduro dans son discours, au Conseil national électoral, a condamné ce qu’il a qualifié de « tentative de coup d’État fasciste et contre-révolutionnaire ». Selon RFI, les Vénézuéliens, impatients de connaître la réaction de l’opposition face à cette situation politique apparemment désespérée, n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement face à la réélection de Maduro. Des manifestations spontanées ont éclaté, avec des cris de « Liberté! Liberté! » et la combustion d’effigies de Maduro à Petaré, tandis que des protestations se tenaient à Catya, même en présence de forces de l’ordre.
Des affrontements ont éclaté lorsque la police a répondu avec des gaz lacrymogènes aux manifestants anti-Maduro à Chacao, où les protestataires armés de pierres faisaient face à la police anti-émeute.
Un concert de casseroles a retenti dans la capitale, signe de protestation suite aux espoirs suscités par le candidat Edmundo Gonzalez, comme le rapporte Alice Campaignolle, correspondante à Caracas. Les citoyens, tels que Ricardo Berdini, expriment leur tristesse et leur déception, ayant espéré un avenir meilleur. La tension a conduit à la paralysie de certaines parties du pays, les habitants suspendant leurs activités par crainte d’une escalade.
La Communauté internationale sceptique
Sur le plan international, neuf pays latino-américains ont demandé un « réexamen complet » des résultats électoraux, avec la présence d’observateurs indépendants, sous l’égide de l’Organisation des États américains (OEA). En représailles, le Venezuela a retiré son personnel diplomatique de sept des neuf pays concernés, à l’exception de l’Équateur et du Guatemala, en réponse à ce qu’il considère comme une ingérence.
La France a appelé le Venezuela à une « transparence totale » concernant les résultats électoraux, tandis que le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exprimé de « sérieux doutes » sur l’exactitude des résultats. Le Centre Carter, l’un des rares observateurs indépendants sur place, a également demandé la publication des résultats de chaque bureau de vote par le CNE.