Très affaibli depuis un AVC en 2013, le président Bouteflika, qui souhaitait briguer un 5e mandat à la tête de l’Algérie, a remis mardi sa lettre de démission au chef du Conseil constitutionnel Tayeb Belaïz, selon des images diffusées par France 24 dans un reportage ce mercredi.
« Cette image restera dans l’histoire comme celle de la chute de l’homme fort de l’Algérie », selon le reporter de France 24.
Dans cette lettre, le désormais ex-président Abdelaziz Bouteflika expliquait que « Cette démission est destinée à contribuer à l’apaisement des cœurs et des esprits de mes compatriotes, pour leur permettre de projeter ensemble l’Algérie vers l’avenir meilleur auquel ils aspirent légitiment »
Arrivée au pouvoir en 1999, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a présenté sa démission mardi soir après plus d’un mois de manifestations monstres dans les rues du pays d’Afrique du Nord, réclamant son départ, une mobilisation sans précédent.
« La démission de Bouteflika (…) est une première victoire (…) mais celle-ci ne suffit pas », indiquent des associations de la société civile, qui réclament la mise en place « d’institutions de transition consensuelles ». Elles annoncent de nouvelles manifestations ce vendredi pour faire pression sur les hommes « placés par Bouteflika », à qui ils disent ne pas faire confiance.
Selon la Constitution algérienne, le président du Conseil de la Nation (chambre haute), Abdelkader Bensalah, 77 ans, qui est chargé d’assurer l’intérim pendant 90 jours maximum.