Le président du MPCN et allié du MRC a été l’invité du programme « La vérité en face », co-présenté par Cédric Noufele, Duval Fangwa et Jonathan Babilas ce dimanche 20 octobre 2019. L’homme s’est exprimé sur plusieurs sujets qui ont émaillé la vie nationale ces derniers jours.
Détention et libération
Après neuf mois de prison Paul Eric Kingué arrêté dans le cadre des marches blanches organisé par le MRC est libre depuis le samedi 5 octobre 2019, ainsi que le candidat qu’il a accompagné à la dernière élection présidentielle, d’autres membres alliés, cadres du MRC et militants. Au cours de l’émission, il dit avoir porté plainte à l’Etat du Cameroun pour détention arbitraire. « Nous avons tous porté plainte aux Nations-Unies contre l’État camerounais pour réclamer une indemnisation pour 9 mois de séquestration. Le Pr. Fogué réclame 37 milliards. En demandant 10 milliards, je suis même le plus modeste dans mes prétentions. Au total, nous réclamons 3027 milliards à l’État du Cameroun. L’affaire sera définitivement tranchée le 21 novembre aux Nations-Unies. Même si les autres abandonnent, moi Paul Éric Kingué je n’arrêterai pas ! », a déclaré Paul Éric KINGUE sur équinoxe TV.
Il dit n’avoir pas demandé pardon pour sa libération. « Pourquoi moi Paul Éric Kingué je devrais demander pardon à Monsieur Biya, pour avoir mangé les beignets ? Le Pr Kamto devrait demander pardon pourquoi ? Pour avoir marché ? », s’interroge le Directeur de campagne de Maurice Kamto sur équinoxe TV.
Paul Éric KINGUE répond à Jeune Afrique et à Armand Okol qui ont propagé l’information qu’ils auraient demandé pardon pour leur libération. « J’ai lu ce chiffon de Jeune Afrique. Où on dit que Monsieur Biya ne voulait pas me libérer. Ça veut dire qu’il me craint plus que Kamto ? Arrêtez ça ! Nous n’avons rien négocié ! Je ne voudrais pas prononcer le nom de celui qui a propagé cette fausse nouvelle, encore moins lui donner du poids politique car il a déjà du poids comme moi et mérite de maigrir », Paul Éric KINGUE sur équinoxe TV.
« La vraie opposition c’est nous. Parce qu’il y a une opposition choisie dans ce pays… Quand je serai candidat aux élections locales, je recruterai 400 Gros bras pour sécuriser les bureaux de vote », affirme Paul Éric KINGUE sur équinoxe TV
Son tacle au gouvernement camerounais
« J’ai toujours dit que les gens qui nous dirigent n’ont pas l’équivalence intellectuelle et mentale des postes qu’ils occupent ! », souligne l’homme politique.
Il a donné son point de vue sur la fonction de Premier Ministre au Cameroun. « Comme le dit mon frère Ndzongang, le Premier Ministre c’est quelqu’un à qui on a dit que lorsqu’on appelle les ministres tu viens en premier ! Le Premier Ministre n’a pas de pouvoir au Cameroun. Dans le cas de mon dossier d’indemnisation, j’ai fait 17 réunions au premier ministère. Je prends Yang Philémon et le Ministre Fouda à témoin. A la fin on m’a dit qu’on va transmettre les conclusions au Président de la République. C’est la preuve que le Premier Ministre ne décide de rien ! », pense l’ancien militant du RDPC.
Crise anglophone
Il demande qu’on lui confie la modération pour la crise anglophone. « Confiez-moi cette médiation et je fais venir Ayuk Tabe et ses gars à la table de négociation. Cessons de les peindre en démons », souhaite Paul Éric KINGUE sur équinoxe TV. L’Ancien Maire de Djombé-Pendja penche pour le fédéralisme. « Dans ce pays il faut qu’on débouche sur le fédéralisme. Quelle est ce pays où pour payer les salaires des employés municipaux il fait attendre le FEICOM ? », précise Paul Éric KINGUE sur équinoxe TV.
« Pourquoi vous ne donnez pas aux anglophones le poste de Ministre de la Justice ? Pourquoi vous ne leur donnez pas les finances ? Pourquoi vous ne leur donnez pas la défense ou le Conseil constitutionnel ? Quel est ce pays où on peut faire ça à 20% de la population ? », s’insurge-t-il sur équinoxe TV.
Paul Éric Kingué tacle le président de la république. « Le Cameroun est le seul pays au monde où le Président est un dieu assis sur son piédestal pendant que le peuple est en bas. Même Kagamé cure les caniveaux dans son pays. J’avais demandé dans votre émission dominicale entretien avec vous à Monsieur Biya de descendre au NOSO parler avec son peuple. A l’époque il n’y avait encore eu aucun coup de feu au NOSO ! », martèle-t-il.
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