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Vincent Sosthène Fouda : « Les jeunes ont raison quand il parle du Cameroun comme d’un continent voire d’une planète »

Dans une réflexion publiée sur sa page Facebook, le samedi 13 mai 2023, le journaliste parle du Cameroun diversifié du point de vue ethnique, culturel, linguistique et qui fait son charme. L’homme politique par ailleurs insiste sur le fait que le Cameroun actuel, « a été une terre de guerre et de sang versé avant de devenir une terre de paix ».

Fouda Vincent Sosthene

Lebledparle.com vous propose de lire le texte intégral

Les peuples du Cameroun; 256 tribus sont essentiellement l’Afrique dans toute sa splendeur. Le cœur du Cameroun est dans l’Extrême-Nord, le Cœur dans ses deux valves est à l’Ouest et dans le Littoral. La colonne vertébrale est dans le Centre et le Sud porte tout ce corps. Un ami m’a dit hier l’importance des fesses de ce pays dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Que dire de ces seins qui pointent dans l’Adamaoua.  Les peuples du Cameroun sont essentiellement  ces us et coutumes; les mêmes!

Nous nous regardons, nous nous sentions, nous nous pensons et que dire, il y a une connexion intime entre nous, une consanguinité incontestable. Nous sortons des mêmes sources ; Il a fallu cette relation incestueuse entre nous pour nous faire naître, c’est loin des mythes et des constructions bricolées. Comme dans toutes les fratries incestueuses, nous nous sommes livrés, nous avons vendu certains d’entre nous qui sont allés peupler les Amériques, les Antilles, le Brésil, la Guyane, nous avons lutté ensemble contre les esclavagistes, les spécialistes du commerce triangulaire; c’est ensemble que nous avons subit les foudres de la France, de l’Angleterre mais nous nous sommes souvenus aussi ensemble comment nous avons su héroïquement résister à l’Allemagne. Voilà pourquoi le 1er janvier 1960, nous fûmes parmi les premiers à proclamer notre indépendance.

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Nous sommes frères donc dans le passé, nous sommes frères dans le présent pour paraphraser Victor Hugo, nous sommes frères dans l’avenir. Les jeunes ont raison quand il parle du Cameroun comme d’un continent voire d’une planète.

Mais pour vivre ce continent il est important de le savoir et de le modeler au moment où il connait une réelle crise de d’identité et de croissance. Le Cameroun il ne faut pas le nier, a été une terre de guerre et de sang versé avant de devenir une terre de paix. Cette paix même si elle est factice pour beaucoup doit d’abord être perçue comme projet politique, comme idéal et comme réalité, comme ensemble culturel et – pourquoi pas ? – comme « civilisation ».

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Alors,  le mal le plus profond, la tentation la plus grande serait d’oublier ce passé avec ce qu’il a eu de traumatisant pour des centaines de générations.  Il nous revient de le répéter sans cesse sans nous lasser pour que le projet politique devienne un mode d’être de cet espace que nous avons en héritage, hier, aujourd’hui et demain.

Vincent Sosthène Fouda

 


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