Samuel Eto’o Fils a dénoncé le traitement inhumain infligé à une femme enceinte noire par la sécurité de la SNCF en gare d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis le 16 juin 2020 dans l’après-midi.
Samuel Eto’o dénonce
« Bande de lâches. Vous faites les mecs sur une femme en plus enceinte », a réagi l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun un jour après la scène effroyable.
En effet, le quadruple ballon d’or africain marquait ainsi son indignation à la suite de la vidéo qui fait la boucle sur les réseaux sociaux et les médias ces dernières heures.
Dans la séquence difficultueusement filmée par un témoin oculaire, l’on aperçoit une femme noire sortir d’un bureau, aux prises avec un policier blanc qui visiblement lui interdit de ne plus mettre pied à la gare.
La jeune dame qui porte en son sein un fœtus est ensuite prise en otage par deux autres policiers blancs qui la tirent, la trainent brutalement à même le sol avant de lui administrer les menottes. Ceci, en dépit des cris de détresse de la victime et des voix qui la défendent.
https://www.youtube.com/watch?v=yHEUQ4PobqY
La SNCF se justifie
Après que la scène a suscité une vague de dénonciations et indignations, la SNCF dont la mission est de protéger, assister et sécuriser tant les voyageurs que le personnel, a rendu public un communiqué pour se dédouaner : « La personne mise en cause venait d’être verbalisée à trois reprises, notamment car elle ne portait pas de masque, qu’elle avait craché et qu’elle voulait prendre le train sans billet. Les agents l’ont ensuite invitée à quitter la gare. Devant son refus, et un comportement agressif, cette injonction de quitter la gare est devenue contraignante… les agents de la Suge ont immédiatement demandé au Samu de la prendre en charge, par mesure de précaution », rapporte bfmtv.com.
Notons que les actes de cet acabit ont également été infligés à un Noir dans les mêmes circonstances. Violences contre lesquelles le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe d’Afrique des Nations(CAN) s’est de nouveau dressé : « Envoyez-moi un autre courrier pour justifier l’injustifiable », a-t-il répliqué.
En attendant l’ouverture éventuelle d’une enquête a appris Lebledparle.com des sources du confrère, la femme agressée a déposé une plainte qui est en cours d’examen par le parquet de Bobigny pour « violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique »