Le 27 novembre dernier à Douala, l’avocat Richard Tamfu a été violemment agressé par des gendarmes alors qu’il tentait de défendre les droits de sa cliente, arrêtée arbitrairement sans mandat. La diffusion massive sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant les violences subies par l’avocat a provoqué une onde de choc et déclenché une vive indignation au sein de la société civile.
Face à l’indignation suscitée par l’agression de Me Richard Tamfu, le SED Galax Etoga a annoncé l’ouverture d’une enquête. Toutefois, les conclusions provisoires de cette enquête ont surpris l’opinion publique en accusant à leur tour l’avocat de violences, de rébellion et d’autres délits. Cette inversion des rôles, qui semble contredire les éléments de preuve disponibles, a renforcé les doutes quant à l’impartialité de cette procédure.
« Cette enquête n’a pas été impartiale. Je ne suis pas surpris parce que l’enquête a été menée par la légion de gendarmerie du Littoral d’où sont issus ces gendarmes. La légion de gendarmerie est donc jugée et partie. Il aurait fallu désigner des enquêteurs indépendants qui devaient connaître de cette affaire. C’est d’ailleurs, ce qu’il y a lieu de faire », a déclaré Richard Tamfu passé de l’agressé à l’agresseur.