Le département du Lebialem, situé dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a été le théâtre d’une embuscade meurtrière lors des funérailles de fo’o Foyim, le vendredi 24 février 2023. Des rumeurs annonçaient l’arrivée imminente d’un groupe d’ambazoniens lourdement armés au lieu des funérailles, ce qui a incité une délégation à se rendre auprès du groupe sécessionniste pour les calmer.
La veillée a débuté dans une atmosphère relativement paisible, mais les choses ont rapidement pris une tournure particulière le lendemain, samedi matin, aux environs de 9 heures. Un groupe d’individus armés de machettes et d’armes à feu a envahi la cour du deuil et a commencé à tirer, interrompant les funérailles. Les coups de feu ont retenti de toutes parts, et la panique s’est rapidement emparée des invités, qui ont tenté de fuir en se couchant derrière les murs ou en se cachant dans les champs environnants.
Rumeurs d’une attaque imminente lors des funérailles dans le département du Lebialem
Le bilan est lourd : un jeune homme est mort sur le coup et une femme, nommée Antoinette, a été atteinte d’une balle en plein visage, la défigurant immédiatement. Des véhicules et des motos ont été incendiés, et les ambazoniens ont dicté leur loi en imposant le non-respect d’une loi qu’ils ont instaurée dans la région. Cette loi stipule que l’organisation des funérailles dans cette zone du pays doit passer par le paiement de certains droits.
Deux individus ont également été kidnappés au cours de cette embuscade, dont un Camerounais résidant aux États-Unis d’Amérique. Selon des témoins de la scène cités par Menouactu, un journal en ligne, cette attaque est le résultat de la violation de la loi instaurée par les groupes séparatistes dans le Lebialem.
Cette nouvelle attaque meurtrière est un nouvel exemple des tensions qui règnent dans le Sud-Ouest du Cameroun, où les séparatistes anglophones réclament leur indépendance depuis plusieurs années. Les autorités camerounaises ont déjà condamné cette attaque et ont promis de poursuivre les responsables en justice.