Dans un éditorial intitulé « Une femme Camerounaise pour succéder à Paul Biya » et publié par EcoMatin, le Pr Viviane Ondoua Biwolé, épse Eloundou pense qu’une femme peut succéder à l’actuel président Paul Biya. Cette tribune trouve certainement son contexte dans le cadre de la semaine internationale de la femme et peut-être dans le prolongement de la sortie de Jeune Afrique sur le Cameroun, avec un article sur la première dame intitulée, « Madame la présidente ». La rédaction de Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de cette communication de l’ex DGA de l’Institut supérieur du Management Public (ISMP).
Une femme Camerounaise pour succéder à Paul Biya
La place de la femme n’est plus à questionner. Si par le passé elle se réduisait à être une bonne femme au foyer et une excellente mère pour les enfants, cette conception est presque révolue. On les retrouve dans toutes les sphères : politique, économique, sociale, armement, etc. Ces présences sont visibles aux postes d’influences tels que : Maires, Directeur Général, Présidente de chambre, Gouverneur, Ministre, Premier ministre, Chancelière, Capitaine d’armées ; Vice-président et le plus important, le poste de Président de la République. En Afrique, l’on dénombre 04 présidentes et 06 Présidentes par intérim, en Amérique central et Caraibes 4 Présidentes et 01 Présidente par intérim, en Amérique du Sud 04 Présidentes et 03 Présidentes par intérim, en Asie 11 Présidentes et 06 Présidentes par intérim, en Europe 13 Présidentes et 01 Présidente par intérim.
Le profil de ces femmes est connu. Elles sont compétentes dans divers domaines (économistes, journalistes, langues étrangères et relations internationales, sciences politiques, droit du commerce entre autres, toutes diplômées des universités). Elles sont jeunes (Kolinda Grabar-Kitarović Présidente croate née en 1968) et moins jeunes (Salomé Zourabichvili, Présidente de la Georgie, née en 1952). Qu’il s’agisse de l’âge, de la qualification ou du parcours professionnel, plusieurs femmes camerounaises correspondent aux profils de ces femmes Présidentes. Elles pourraient donc légitimement prétendre succéder au Président Paul Biya. Directeur, professeur, Maire, Députée, Ministre, femme de ministre ou femme du Président Paul Biya, aucune restriction légale ne les empêche de réaliser ce rêve. La récente polémique sur les prétendues ambitions de la première dame n’est donc pas « hors sujet » et les ambitions (qui lui sont prêtées) n’émeuvent pas les femmes si elles s’inscrivent dans le processus démocratique connu. Qui reprocherait à Mme Hilary Clinton de s’être présentée comme candidate à la Présidentielle des USA ?
Le débat sur la succession féminine du Président Biya est donc digne d’intérêt ! Alors mesdames, sentez-vous capables !
Bonne fête de la JIF 2019.
Viviane Ondoua Biwolé