Dans un Communiqué rendu public ce samedi 25 mars 2017, Me Akere Muna revient sur sa convocation à SED et les accusations portées contre lui.
Convoqué au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) ce 22 mars 2017, Maitre Akere Muna a propose de se rendre plutôt ce vendredi 24 mars. La raison avancée a été son absence ce 22 mars au Cameroun. Ce même jour de convocation, Akere Muna a prononcé un discours inaugural dans une conférence internationale en Afrique du Sud. De retour au Cameroun le 23 mars Me Akere Muna s’est effectivement rendu au SED ce vendredi 24 mars 2017. Il a été accompagné du Bâtonnier de l’ordre des Avocats au Cameroun, de quatre anciens Bâtonnier, ainsi que de nombreux Avocats au Barreau du Cameroun.
Au cours de l’interrogation avec le Lieutenant de la Gendarmerie nationale, six accusations ont été portées contre l’ancien Bâtonnier de l’ordre des Avocats au Cameroun. Il s’agit de l’hostilité conte la patrie ; de l’apologie du terrorisme ; de la sécession ; de la révolution ; de l’insurrection et de l’atteinte à la sécurité de l’Etat. Ces accusations découlent de ses deux articles publiés dans le quotidien Le jour en date du 19 décembre 2016, pour ce qui est du premier intitulé « la nature inévitable du changement » et du deuxième en date 10 janvier 2017, sous le titre « le Cameroun est Un et Indivisible : quel Cameroun ? »
Le fils Muna dans son communiqué n’a pas manqué de remercier toutes les personnes qui l’ont soutenu. « Permettez-moi d’exprimer ma gratitude pour les marques d’attention et de soutien dont j’ai pu faire l’objet sur la toile et au-delà », a-t-il déclaré. « a ceux qui, inquiets pour ma sécurité, m’ont suggéré de rester hors du cameroun, je vous dis merci de vous être souciés de moi », poursuit-il. Me Akere Muna souligne également qu’il n’a commis aucun délit, « cependant ma conscience demeure mon juge et je suis convaincu de n’avoir commis aucun délit. J’aime mon pays et je continuerai toujours de m’exprimer dans l’intérêt d’un avenir meilleur », ajoute-t-il.