Ils ont été mis aux arrêtés après la diffusion en juillet sur Internet d’une vidéo montrant des soldats de l’armée du Cameroun exécuter deux femmes et leurs deux enfants, a indiqué vendredi 10 juillet le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary.
Après avoir qualifié la vidéo de « fake-news » (fausse information) et d' »horrible trucage » ; le gouvernement du Cameroun a finalement ouvert une enquête qui a abouti à l’arrestation » de sept militaires, dont un lieutenant. Donnant ainsi raison à Amnesty International qui avait affirmé avoir des « preuves crédibles » que les hommes armés exécutant les civils dans cette vidéo virale sur Internet étaient des militaires camerounais.
Parmi les noms cités par le ministre, figure le Lieutenant de vaisseau FOBASSOU Etienne ; Sergent BITYALA Cyriaque Hilaire ; Caporal GODWE MANA Didier Jeannot ; Caporal Tsanga ; Soldat de 2e classe DONOSSOU Barnabas ; Soldat de 2e classe MANASSE Jacobai Jonathan ; Soldat de 1e classe NTIECHE FEWOU Ghisiain.
Issa Tchiroma indique dans son communiqué que, « les intéressés ont été mis à la disposition de la justice et feront l’objet d’un procès équitable ».
Il a, en outre, fait part de « la volonté du chef de l’Etat (Paul Biya) de veiller à ce que les exactions qui peuvent être perpétrées par quelques soldats égarés fassent l’objet systématiquement d’enquêtes et aboutissent, le cas échéant, à des sanctions appropriées ».
Le 18 juillet, le Ministère de la défense, dans un communiqué faisait porter le chapeau à Patrice Nganang comme étant l’auteur de la vidéo « montage ». « L’activiste PATRICE NGANANG, qui en est l’auteur, a tout simplement manipulé une série d’images prise hors du Cameroun, qu’il a par la suite monté dans un scénario pour accabler les Forces de Défense. » pouvait-on lire dans le communiqué.