Depuis quelques mois, les Camerounais observent avec consternation la disparition progressive de leur boisson préférée : la bière. Cette situation, qui touche particulièrement la Société anonyme des boissons du Cameroun (Sabc), leader du marché, est le résultat d’une combinaison de facteurs défavorables.
Les coupures d’électricité à répétition constituent l’un des principaux obstacles à la production de bière. Ces perturbations, particulièrement intenses depuis décembre 2023, ont considérablement réduit les capacités de production de la Sabc. En outre, l’approvisionnement en pièces détachées s’avère problématique, retardant davantage la remise en service des équipements endommagés.
Chaîne d’approvisionnement fragilisée
Les fournisseurs locaux de la Sabc ne sont pas épargnés par les difficultés. Confrontés à leurs propres problèmes de production, ils accusent un taux de rupture de stocks record. Cette situation fragilise l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et contribue à la pénurie de bière observée sur le marché.
Les pénuries de bière ont des répercussions importantes sur les distributeurs, qui peinent à répondre à la demande croissante des consommateurs. Cette situation entraîne des ruptures de stocks récurrentes et une hausse des prix de vente, pénalisant les consommateurs finaux.
Face à ces défis, la Sabc et le Syndicat national des distributeurs de boissons hygiéniques du Cameroun (Synasdibohycam) plaident pour une révision à la hausse des prix des bières comme l’a relayé Lebledparle.com dans un précédent article.