La situation éducative au Cameroun suscite une vive préoccupation une vive préoccupation selon l’ONU. Près de d’un million et demi d’enfants des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord sont privées d’une éducation normale du fait de l’insécurité qui sévit dans leurs environnements respectifs.
Le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (Ocha) sonne l’alarme concernant cet état de choses. Selon les chiffres rapportés par Ocha, pas moins de 13 incidents violents ont été enregistrés dans des établissements scolaires ou contre des élèves entre janvier et juillet 2023. Ces actes, perpétrés par des groupes armés, ont entraîné la fermeture de 2 245 écoles. Une situation déjà critique qui s’est aggravée en septembre avec la déclaration d’un état d’urgence de deux semaines décrété par des groupes armés non étatiques. Des écoles ont été contraintes de fermer leurs portes, entraînant non seulement la perte de temps d’étude mais également des conséquences tragiques, avec des pertes humaines, des enlèvements et des agressions physiques
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont les plus touchées par cette crise éducative dans le pays. Les chiffres alarmants font état de plus de 600 000 enfants scolarisés qui se sont retrouvés dans une situation précaire. Les groupes armés exercent une pression significative sur le système éducatif, compromettant l’avenir de milliers d’enfants.
L’impact de Boko Haram dans l’Extrême-Nord
Outre les défis dans les régions anglophones, l’Extrême-Nord est également confrontée à des problèmes éducatifs majeurs. Les incursions de la secte islamique Boko Haram ont créé un climat d’insécurité qui entrave la qualité de l’éducation des enfants. Bien que le nombre précis d’écoles fermées ne soit pas spécifié, on estime que 482 000 enfants ne reçoivent pas une éducation de qualité dans cette région. La menace constante de Boko Haram ajoute une couche supplémentaire de complexité aux efforts pour garantir un environnement éducatif stable.
Au-delà des problèmes sécuritaires, la région de l’Extrême-Nord doit également faire face aux caprices de la nature. La recrudescence des inondations perturbe le rythme scolaire de certains enfants, rendant l’accès à l’éducation encore plus difficile.