Alors que l’été dernier, WhatsApp ne revendiquait que 600 millions d’utilisateurs actifs, Jan Koum vient d’annoncer sur Facebook que ce nombre était maintenant monté à 800. À cette cadence, le service de messagerie aura atteint le milliard d’utilisateurs avant la fin de l’année — un seuil ô combien important aux yeux de Mark Zuckerberg.
Plus d’un an après son rachat par Facebook, WhatsApp est clairement au sommet de sa forme. Depuis de longs mois, le service de messagerie séduit de nouveaux utilisateurs à un rythme effréné. Après avoir annoncé la barre des 600 millions à l’été 2014, puis confirmé le passage à 700 millions au 31 décembre dernier, le créateur et principal dirigeant de WhatsApp, Jan Koum, vient d’officialiser que le seuil des 800 millions d’utilisateurs actifs mensuels avait été franchi. Avec une cadence de recrutement qui tutoie les 100 millions par trimestre, il ne serait donc pas surprenant que la filiale de Facebook fête son premier milliard d’utilisateurs actifs avant la fin de l’année. De quoi se réjouir… mais aussi s’inquiéter.
Oui, car ce chiffre n’est pas seulement symbolique. Comme Mark Zuckerberg l’a expliqué à plusieurs reprises, il n’est pas « intéressant » de chercher à monétiser des services qui comptent moins d’un milliard d’utilisateurs. C’est pourquoi il tolère que WhatsApp, pour lequel il a déboursé 20 milliards de dollars, soit un vaste trou dans la caisse. Mais lorsque le service de messagerie aura atteint la fameuse taille critique, les choses changeront : il sera alors temps de redresser la barre. Et vu les difficultés qu’a WhatsApp pour collecter les maigres frais d’abonnement exigés, il y a fort à parier qu’il ne s’agira pas que de menues retouches.
WhatsApp passera-t-il à la publicité ? S’ouvrira-t-il aux applications tierces, comme vient de le faire Messenger ? Incorporera-t-il de nouveaux services, à l’image du paiement « entre amis », également introduit sur Messenger ? Pour l’heure, tout n’est que spéculation. La seule seule chose dont on peut être sûr, c’est que Facebook n’a pas déboursé des milliards pour s’offrir une filiale en déficit à long terme. WhatsApp va donc devoir, tôt ou tard, générer des revenus.