Dans une chronique publiée sur sa page Facebook, avant la libération des prisonniers politiques, l’analyste politique Wilfried Ekanga parle des supporteurs de l’actuel locataire d’Etoudi. Selon lui, les Biyayistes sont des « étourdis », en ressortant leurs tares et les avatars.
Lebledparle.com, vous propose l’intégralité du texte du militant du MRC.
333 + 333 = …
Que nous enseigne le drapeau brésilien ?
Les biyayistes sont comme des enfants à qui il faut tout expliquer. Tout. Mais alors tout de chez tout ! La preuve, ils pensent que nous sommes tristes qu’on ait libéré des prisonniers. Mais non les gars ; nous sommes juste surpris. Surpris que vous soyez contents de cette libération, alors que vous étiez contents aussi quand on les emprisonnait. Ça n’a pas de logique.
Vous applaudissez Paul Biya quand il prend une décision et vous l’applaudissez encore quand il prend le contraire de cette décision. En français facile, on dit que vous êtes étourdis ! Mais complètement.
Cela fait des siècles qu’on lui demande de libérer tous les prisonniers politiques. Et dès qu’il en libère une poignée, vous parlez de « génie politique ». Ça aussi ça nous surprend.
Tout le monde (même les mouches Tsé-Tsé) avait compris depuis 2016 qu’il fallait un dialogue national, Paul Biya s’en rend compte 3 ANS et 2000 MORTS plus tard, et on vous entend quand même parler de « la grande sagesse du président. » Nous sommes surpris de ça aussi. Parce que dans un examen, il aurait été le grand dernier à résoudre l’équation.
Et d’ailleurs il la résout très mal, vu que c’est une équation à deux inconnues (x et y), mais qu’il choisit de résoudre avec r, d, p et c. Et quand il constatera en 2035 (je lui souhaite la vie éternelle) qu’il s’était encore trompé et qu’il inclura ENFIN x et y, vous chanterez encore au « grand tacticien. »
Nous sommes aussi surpris de vous entendre dire « Biya a fait ça dur à Kamto » et d’ajouter « Mais si Kamto s’excuse, Biya va le libérer », alors que vous dites en même temps : « la justice camerounaise est indépendante ». Vous êtes contents qu’une décision politique ait libéré des personnes, mais vous dites dans le même temps « il n’y a pas de prisonniers politiques. »
Votre talent est sans limites ; et c’est bien cela qui nous surprend. Et si vous avez compris à présent, concentrez-vous sur ce qui suit :
Les leçons du drapeau brésilien
Les 27 étoiles que l’on voit sur le fond bleu du drapeau brésilien ne sont pas un hasard décoratif. D’une part, elles représentent les 26 États fédérés du pays et la capitale fédérale Brasilia. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est la façon dont elles sont disposées.
En effet, leur position reproduit exactement ce à quoi ressemblait le ciel au-dessus de Rio de Janeiro le 15 novembre 1889 à 8h30, l’heure à laquelle fut proclamée la république. Comme le Brésil est situé dans l’hémisphère sud, il est possible en regardant le ciel nocturne, d’apercevoir la célèbre Croix du Sud. Ce sont les cinq étoiles au milieu de la bande, dont les quatre plus brillantes forment un crucifix.
Les Brésiliens ont donc choisi d’immortaliser le ciel de ce jour-là afin de ne jamais oublier. Car l’histoire n’oublie jamais : ni la position des étoiles, ni ce que vous avez fait en bien comme en mal. Voilà pourquoi au Brésil, même les présidents tombent comme des mouches quand ils dérivent : Luis Ignacio Lula Da Silva (Président de 2003 à 2011) a été condamné à 12 ans de prison pour des affaires de corruption. De même qu’ils n’ont pas hésité à destituer la présidente Dilma Rousseff en 2016 pour la punir à son tour de ses fraudes financières.
Et plus récemment, le président actuel Jair Bolsonaro, a sèchement remonté les bretelles à Emmanuel Macron, après que celui-ci se soit adressé à lui sur la question de la forêt amazonienne comme s’il parlait à l’une de ses colonies d’Afrique. Les brésiliens, eux-mêmes fruits de la colonisation portugaise entre le XVIe siècle et 1825, aspirent à décider seuls, à tort ou à raison, de ce qu’ils font de leur pays. Le ciel étoilé de 1889 leur rappelle qu’ils ne sont plus les vassaux de personne.
Wamakoul au pays des crevettes
Disposant de la force militaire, Paul Biya décide au Cameroun de qui est bon, qui est patriote, qui est méchant, qui est hostile à la patrie, qui est beau, qui est court, qui meurt et qui vit. C’est selon ses humeurs que vous êtes innocent, coupable ou entre les deux. C’est l’essence même d’une république hitlerienne.
Mais l’histoire, elle, n’oubliera jamais que :
– Ce sont ses hommes qui ont en premier violenté des manifestants pacifiques en 2016, accélérant ainsi la radicalisation de certains d’entre eux, qui se sont alors transformés en rebelles armés.
– Les saccages des ambassades de janvier 2019 sont intervenus de manière spontanée, non pas avant, mais suite à des tirs sur des citoyens pacifiques, dont des femmes qui se contentaient de marcher sans faire de mal à personne ni détruire quoique ce soit.
– Atanga Nji n’a toujours pas expliqué d’où lui viennent les 7 mercenaires de Transparency International. Il a triché en mondovision, mais il est libre et encore ministre. D’une prétention illimitée
– On a convoqué un dialogue qui ne contient ni les questions qui ont causé ce dialogue, ni les principaux acteurs qui ont causé ce dialogue
– Des réunions PRIVÉES sont interdites pour trouble à l’ordre PUBLIC
– Maurice Kamto et une femme de ménage sont en prison depuis 8 mois pour des raisons que même ceux qui les jugent sont incapables d’expliquer clairement.
– 333 + 333 = ….
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
(Il suffit de remuer un peu l’eau pour que les poissons endormis se réveillent. Ça marche à tous les coups)