Le réseau de transport à la demande Yango, a obtenu une licence temporaire au Cameroun, mettant fin à une période de suspension depuis février. La décision a été signée par le ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, et permet à la société Enangue Holding Sarl, propriétaire de la licence spéciale, d’exploiter la plateforme numérique Yango pour une durée d’un an, renouvelable éventuellement.
Un pas vers la conformité
La suspension de Yango en février faisait suite aux allégations de non-conformité et de concurrence déloyale émises par les syndicats de transports routiers. La plateforme avait été accusée de fonctionner clandestinement et de perturber le marché des taxis traditionnels. Cette nouvelle autorisation temporaire intervient dans le contexte de nouvelles réglementations gouvernementales exigeant l’obtention d’une licence et d’une autorisation préalable pour opérer des services de transport de personnes via des plateformes mobiles.
La réponse de Yango
Face aux critiques et aux plaintes, Yango a affirmé que sa plateforme fournissait des services d’information tandis que le transport réel et les services auxiliaires étaient fournis par des tiers indépendants. La société a pris des mesures pour se conformer à la réglementation en vigueur et a reçu une période pour le faire, sous peine de nouvelle suspension. La décision du gouvernement camerounais d’accorder une licence temporaire à Yango acte un pas vers la normalisation de la situation. Par ailleurs, elle souligne aussi l’importance pour les plateformes de transport à la demande de se conformer aux réglementations locales pour éviter des suspensions éventuellement préjudiciables. Les défis entre les nouvelles technologies de transport et les intérêts des acteurs traditionnels du secteur continueront probablement de se poser à mesure que ces services se développent au Cameroun comme dans différents pays.