Lebledparle.com, Romain NONO
Pour mettre fin à des affrontements entre agents municipaux et usagers de la ville, le préfet du Mfoundi –dont le chef-lieu est Yaoundé –Jean-Claude Tsila, a rendu public ce 13 février 2019 un arrêté suspendant les activités de la Police municipale dans les sept arrondissements que compte la capitale du Cameroun, pour une durée de 30 jours.
D’après la note, ce délai de trente (30) jours est susceptible d’être reconduit en cas de besoin.
L’autorité administrative instruit par ailleurs les maires et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy), Gilbert Tsimi Evouna, à prendre des mesures pour le respect scrupuleux de cette décision préfectorale.
Cette nouvelle arrive après des tensions répétitives entre commerçants, conducteurs de motos et la Police municipale.
Ce 13 février, les populations ont assisté à un affrontement entre les éléments de la Communauté urbaine et des usagers au quartier Elig-Edzoa, à Yaoundé. Le décès d’un « moto-taximan » suite à un accrochage avec ces éléments, a créé le courroux de ses collègues, qui ont incendié un véhicule des agents municipaux.
Un autre face-à-face qui a failli tourner à une émeute, a également éclaté le 08 janvier dernier au marché central de la même ville.
La saisie de la marchandise et l’interpellation d’un commerçant par la Police municipale a tourné en un corps-à-corps entre ces hommes communément appelés «Awara» et les vendeurs. Ces commerçants se plaignent généralement de la destruction de leurs marchandises ou de l’extorsion de fonds perpétrés par ces agents, sont très souvent à l’origine du désordre urbain.
