in

Yaoundé : Ayuk Tabe et ses compagnons embarrassent le Tribunal avec la question de nationalité

Sissuku Ayuk Tabe

Julius Ayuk Tabe, Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem, étaient une fois de plus au Tribunal jeudi  dans le cadre du procès qui les oppose à l’Etat du Cameroun pour leurs rôles dans la création de «l’Ambazonie». Leur statut de réfugié a été mis en débat.

                Sissuku Ayuk Tabe
Ayuk Tabe et ses avocats au Tribunal – DR

Les leaders de l’Ambazonie auraient dû être informés des charges retenues contre eux à savoir : apologie du terrorisme, financement des actes de terrorisme, complicité des actes de terrorisme, sécession, insurrection, révolution, hostilité contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, défaut de Carte nationale d’identité.

Le conseil des avocats au rang desquels les anciens Me Akere Muna et Bernard Muna, Eta Abison, Me Emmanuel Simh, Me Fru John Soh, Me Christopher Dong et le Nigérian Orock Abdoul, en ont fait objection. Ils se sont opposés à la proclamation des chefs d’accusation alors que subsiste un flou sur la nationalité des accusés.

Pour approfondir :   Révision du Code électoral : Jacques Fame Ndongo critique la rencontre entre les partis d'opposition

Ils revenaient ainsi sur la polémique qu’avaient suscité  Ayuk Tabe et ses camarades lors de la première audience le 06 décembre 2018. Ceux-ci s’étaient déclarés citoyens de l’Ambazonie, reniant leur nationalité camerounaise. Une position que les mis en cause ont réitéré ce jeudi. La défense s’en est saisie pour remettre en cause la compétence du Tribunal militaire de Yaoundé pour juger ces personnes qui, selon elle, doivent avoir la nationalité de leur choix.

La défense, s’appuyant sur le statut de réfugié des Nations unies, demande alors que les prévenus soient renvoyés à leur lieu de résidence, le Nigéria, pour être jugés.

Pour approfondir :   Depuis la prison, Pierre Kwemo dit merci pour la mobilisation autour de son arrestation

En réponse à cette objection, le Commissaire du gouvernement a déclaré qu’Ayuk Tabe et ses compagnons sont Camerounais, présentant des copies de documents d’identification des concernés.

L’audience a été renvoyée au 07 février prochain pour que les deux parties apportent les preuves matérielles qui permettront d’appuyer leur argumentaire.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

xavier messe

Xavier Messè : « Paul Biya a encore snobé son peuple, en lui servant des marronniers (…) »

Wilfried Claude Ekanga annonce la sortie d'un livre

Cameroun : Wilfried Claude Ekanga annonce la sortie de son livre et dévoile un extrait