Après avoir interdit ce 13 février les activités de la police municipale dans les sept arrondissements du département du Mfoundi, le préfet Jean Claude Tsila, appelle les maires à mieux organiser le processus de collecte des impôts dans le secteur du transport interurbain.
« Nous demandons aux maires de rationaliser les méthodes de recouvrement des impôts », a instruit le préfet.
« Certains se cachent sous le couvert de cette police municipale pour poser des actes qu’on ne peut ne pas sanctionner (…) nous ne pouvons pas tolérer de tels comportements », a-t-il indiqué dans le journal publique Cameroun Tribune, parution de ce jeudi 14 février.
« La police municipale en elle-même n’est pas une mauvaise chose », soutient Jean Claude Tsila dont la décision est conséquente à des scènes de violence enregistrées ces derniers jours entre des éléments de cette police et usagers dans la ville.
Il appelle ainsi les élus des sept arrondissements de Yaoundé à trouver d’autres moyens pour contrôler le paiement des impôts par les mototaximen en service dans la ville.
Pendant trente jours, renouvelables si nécessaire, les brigades qui assuraient ce service dans les rues de la ville n’exerceront pas, comme a précédemment décidé Jean Claude Tsila. « Après cette suspension de la police municipale, il y aura une évaluation dans un mois. Si les moto-taxis ne paient pas, nous prendrons une autre décision. », tient-il à rappeler.
Hier 13 février, des affrontements ont opposé des agents de la mairie du premier arrondissement de Yaoundé à des conducteurs de moto-taxi, après des sévices infligés à un chauffeur au Carrefour Elig-Edzoa. Il a fallu une intervention des éléments du Maintien de l’Ordre pour ramener le calme. « C’est vrai qu’il n’y a pas eu mort d’homme », rassure le préfet contrairement à une information qui a fait état d’un « mototaximan » tué.