Ils réclament des moyens financiers pour pouvoir se prendre en charge et suivre normalement leurs cours, pour ceux qui strouvent encore en Algérie.
Les étudiants boursiers camerounais en Algérie ont envahi la devanture de l’annexe abritant le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle à Yaoundé, le 14 avril 2021.
Mobile de la grève
En effet, fatigués d’attendre le paiement de leurs bourses depuis 2019, ils ont manifesté leur colère : « Les boursiers ne sont pas payés depuis 2019 », peut-on lire sur une affiche tenue par un gréviste, et à une autre d’ajouter : « Nous, étudiants au Minefop en Algérie, réclamons nos compléments de bourses ».
Certaines d’entre eux résidant encore en Algérie ne suivent plus les cours dans les bonnes conditions : « Même en Algérie, personne ne touche depuis 2019 », lit-on sur un autre papier de format A4.
Vu la situation, les 16 étudiants au total, revendiquent leurs droits afin de pouvoir se prendre en charge et financer aussi leurs études, pour certains d’entre eux encore au pays d’accueil : « Aidez-nous Monsieur le ministre », supplient-ils.
A en croire une gréviste, le contrat stipule qu’ils ont droit à 50 000 FCFA par mois, or, depuis bientôt trois ans, ils n’entrent pas en possession de ladite somme malgré les promesses tenus par le ministère en charge de la Formation professionnelle.
Autres malaises
Selon le reportage diffusé par Equinoxe TV, les boursiers qui manifestent leur ras-le-bol déplorent en même temps, le manque d’encadrement, du suivi, car, en dépit des diplômes professionnels obtenus à l’étranger, ils sont parfois plus stressés que leurs compatriotes restés au pays.
Dans la même veine, ils regrettent que la démarche soit tortueuse. Partagés entre le Minefop et le Minfi, ils ne savent plus exactement à quel niveau ça coince, pourtant, il faut s’auto-employer « Mais avec quels fonds », se demande une étudiante en grève.