L’homme ne supportait plus les cris de la jeune femme qui venait d’aménager dans l’un de ses studios. L’histoire se déroule dans une petite concession au quartier Omnisport de Yaoundé, lieudit Mobil et ressemble comme deux gouttes d’eau au scénario d’une comédie américaine.
Les voisins qui assistent en spectateurs à la scène n’arrivent pas à dissimuler leur joie. Le bailleur a décidé de les débarrasser d’un problème qui empêchait tout le monde de dormir depuis deux jours. Et le problème en question s’appelle Christelle*. La vingtaine et un visage d’ange, la jeune dame été priée de plier bagage ce 06 janvier 2015 dès l’aube. Elle venait pourtant d’aménager dans la «cité» selon des témoins. Pas plus tard que dimanche dernier raconte l’un d’entre eux, celle qui est désormais ex-locataire continuait à déposer des effets dans le studio qu’elle avait réservé. Une jeune femme rangée qui en l’espace de deux jours s’était déjà fait remarquer par ses qualités humaines et sa gentillesse mais aussi par un comportement jugé excentrique par ses plus proches voisins, en commençant par le bailleur.
Celui-ci confie sous couvert d’anonymat et avec un zeste de pudeur que le départ de Christelle s’explique par sa propension à se livrer à du «tapage nocturne». Deux nuits de présence dans la concession et deux nuits blanches consécutives pour l’entourage. L’affaire est simple. Les murs du modeste studio n’arrivaient pas à contenir les gémissements de la nouvelle venue pendant qu’elle entretenait des rapports sexuels avec son petit ami.
«La première nuit fait un voisin sans rire, nous pensions qu’elle était possédée ou quelque chose dans le genre… Nous avons cogné à la porte. Mais elle est sortie toute souriante, à demi nue». Le manège n’aura duré qu’une nuit de plus. Le bailleur qui était lui-même importuné par tant de vacarme a décidé de suspendre prématurément le contrat de bail. Il aurait supplié sa locataire de quitter la concession sans délai alors que les plaintes des autres clients se faisaient de plus en plus entendre. Les trois mois d’avance et la caution que Christelle avait d’ores et déjà versé lui ont, dit-on, été remboursés. Si les informations sur la future destination de la jeune dame ne sont pas encore connues, il reste qu’il se trouve désormais dans ce quartier de la capitale camerounaise une légende sur le bref passage de cette locataire hors norme.
*Le prénom a été changé pour des besoins d’anonymat.