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Yaoundé : Une fausse adjudante démasquée et condamnée par le Tribunal militaire

Après avoir usurpé le titre d’adjudant pendant plusieurs années, dame Tezouere Angèle a été mise aux arrêts par le Tribunal militaire.

Tribunal militaire
Tribunal militaire (c) Droits réservés

Mme Tezouere Angèle a été condamnée par le Tribunal militaire de Yaoundé pour escroquerie, usurpation de fonction, d’usurpation de titre, et de port et détention illégaux d’effets ou insignes militaires. Son complice et amant, M. Omam Joseph, enseignant à Bafia, est également poursuivi pour complicité des mêmes faits. Pendant des années, Mme Tezouere Angèle s’est fait passer pour un adjudant en service à la Brigade de Ngousso à Yaoundé afin d’arnaquer des civils. Elle profitait de sa fausse identité pour extorquer de l’argent à ses victimes.

Son stratagème a pris fin lorsqu’elle a été interpellée par les éléments de la Brigade de Ngoro, dans le département du Mbam et Kim. Elle s’était rendue au village Nakom avec M. Omam Joseph pour régler un litige foncier opposant M. Omam Joseph à M. Nenkeng Didier.

Profitant de la situation, Mme Tezouere Angèle, vêtue de l’uniforme complet de la gendarmerie nationale, s’est présentée comme un adjudant en service à Yaoundé. Après son intervention dans le règlement du litige, elle a exigé de M. Nenkeng Didier 50 000 francs pour sa libération et 30 000 francs supplémentaires à remettre à son « oncle », un procureur imaginaire de la région de l’Ouest.

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Les agissements de Mme Tezouere Angèle ont fini par éveiller les soupçons. Une enquête menée par les autorités a permis de la démasquer et de l’interpeller. Traduite devant la justice militaire, elle a été condamnée à une peine encore inconnue. En plus des peines d’emprisonnement, Mme Tezouere Angèle et M. Omam Joseph devront également s’acquitter de dommages et intérêts envers leurs victimes.

L’usurpation de titre, un phénomène social préoccupant

Au Cameroun, le phénomène d’usurpation d’entité et les escroqueries qui s’ensuivent sont fréquents. L’article 219 du nouveau Code pénal camerounais punit d’un emprisonnement de trois (03) mois à deux (02) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à deux millions (2 000 000) de francs ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui fait usage sans droit, d’un titre attaché à une profession légalement réglementée, d’un diplôme officiel ou d’une qualité dont les conditions ont été fixées par l’autorité publique.

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Ce phénomène est favorisé par la précarité sociale et économique, qui pousse certains individus à chercher des moyens illégaux pour s’en sortir.


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