Dans une tribune récemment publiée sur la toile, le journaliste Martin Camus Mimb, appelle les promoteurs de chaines de télévision camerounaises à restructurer leurs programmes afin de servir aux téléspectateurs, du nouveau. Or, pour Yolande Bodiong, il n’est pas du ressort d’une chaine TV de produire mais d’acheter la plupart de temps, des programmes auprès des producteurs. L’intégralité de la réponse du DG de Maraboo au patron de RSI.
Qu’on vous dise la vérité. Une chaine de télé n’a pas vocation à produire.
Dans un contexte normal, les chaînes de télévision n’ont le droit de produire que quelques magazines et le reste de leurs programmes doivent être « ACHETES » auprès des PRODUCTEURS dont c’est le métier. Le régulateur doit y veiller.
Une chaîne de télévision n’achète que des programmes qui correspondent à sa ligne éditoriale et répondent aux attentes de leurs publics cibles (À chaque cible son programme), Parce que personne ne regarde la télé 24h/24…Chacun prend RDV avec son programme TV…
Au Cameroun, ne bénéficiant pas de subventions d’une part et le marché publicitaire n’étant pas contrôlé (la réglementation existe), les tarifs pour les diffusions pub se font à la tête du client. Un minimum et maximum devraient être fixés et appliqués en fonction des espaces sollicités par les annonceurs. Pour plus d’équité.
Que reste-t-il à faire aux chaînes TV privées pour acquérir des programmes ? LA DEBROUILLARDISE.
Elles sont contraintes de mettre sur pied des formules leur permettant de vivre ou survivre, ce qui explique que les producteurs soient souvent conditionnés aux pourcentages commerciaux. 70/30, 60/40 ou quand ils sont plus souples 50/50.
Chacun de nous a des idées de génies quand il s’agit de concept TV, mais comment faire pour les matérialiser ? Beaucoup de producteurs vous diront qu’il faut :
– Les moyens matériels (caméras, éclairage, bancs de montage, micros…)
– La ressource humaine (cameramen, éclairagiste, ingénieur son, Chef plateau, réalisateur, motion designer (qui conçoit logo et habillages), présentateurs, maquilleuse…)
– Décors plateaux (En fonction de votre concept il vous faudra un site de tournage approprié, plutôt que de s’asseoir dans un jardin ou au bord d’une piscine, ou parler seul en route…)
La liste des besoins n’est pas exhaustive. Et ça coûte croyez-moi.
Imaginez donc qu’en tant que producteur, vous investissez autant, le diffuseur plutôt que d’acheter vous propose la formule de pourcentage, pire c’est à vous de chercher des annonceurs qui ne vous proposent parfois que des miettes en vous rappelant qu’ils vous aident seulement, quand ils ne vous conditionnent pas …voilà la réalité. Résultat.
Les producteurs abandonnent. Seuls les passionnes restent et développent d’autres offres pour soutenir la production.
* C’EST UN PROBLEME SYSTEMIQUE. Le législateur a tout prévu, c’est l’application qui pose problème.
La solution ne se trouvera que si tous les acteurs de l’audiovisuel ne font qu’un pour être une véritable force de proposition et de pression…Il faudrait aussi être en règle avec la réglementation et c’est là que nous péchons tous (parce que si le législateur visse 99% ferment)
***disons la vérité
* jeter en pâture les diffuseurs en les associant à un manque de créativité c’est montrer ses limites dans la maitrise du how it work in that sector.
J’applaudis la force des promoteurs de Canal 2 International, Équinoxe Tv, LTM TV…LES ANCIENS.
* Aux jeunes producteurs, dites-vous bien qu’une idée de génie pour vous ne l’est pas forcément pour le diffuseur privé, parce que idée de génie doit rimer avec argent qui entre tout de suite. Donc il faut vendre votre idée de génie avant. Sinon il paye ses factures comment ?