La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a fait cette annonce dans son rapport politique monétaire du mois de décembre 2021.
« Les pays de la Cemac devraient se préparer à faire face à des pressions inflationnistes plus fortes en 2022 et 2023 qu’en 2021, en lien avec les coûts du fret, qui impliquent un surcoût pour les entreprises aussi bien industrielles que commerciales, qui seront reportés sur les prix des produits et services aux ménages », a rapporté Investir au Cameroun.
En effet, apprend-on, cette hausse des prix en 2022 comparativement à 2021 dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) s’explique par surcoûts du fret maritime, elle-même cause de la pandémie du coronavirus qui a eu une influence sur la capacité de transport des navires porte-conteneurs.
« L’impact des frais de transport élevés sera plus important dans les petits États insulaires en développement (PEID), qui pourraient voir les prix à l’importation augmenter de 24% et les prix à la consommation de 7,5%. Dans les pays les moins avancés (PMA), le niveau des prix à la consommation pourrait augmenter de 2,2% », révèle une étude publiée le 18 novembre 2021 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
Pour la Banque centrale, « Les mesures fiscales douanières à l’instar de celle prise le 16 novembre 2021 par l’État du Cameroun d’accorder aux importateurs un rabattement de 80% du montant du fret à prendre en compte pour la détermination de la valeur en douane des marchandises importées par voie maritime pourrait contribuer à contenir au moins à court terme l’effet des coûts du fret sur les prix au Cameroun ».